"Ma machine instamment vous fait sauter la tête"
Disait fort plaisamment le docteur Guillotin ;
L'engin a fait son œuvre, et ce soir son butin
Avec joie et plaisir nous invite à la fête !
Voici un petit théâtre macabre à souhait, une tragi-comédie façon "grand siècle", en un acte et en alexandrins.
Mais surtout une pièce qui ne pourra jamais être jouée par aucun acteur, ou alors une seule fois, si l'on trouve des volontaires...
Amateurs d'humour noir et grinçant, lecteurs épris de profondeur tragique, poètes dans l'âme, régalez vous !
Ce livre est noté par
Merci beaucoup @Bernard Delalande, ce commentaire me touche car il s'agit là de l'ouvrage qui m'a procuré à la fois le plus de peine et le plus de joie. Et votre "chapeau !" arrive à point nommé sur toutes ces têtes infortunées :)
Bien rares sont ceux qui se souviennent du 21 janvier, c'est tout à l'honneur de votre père.
Bien à vous
-LGA
On ne peut qu'admirer la qualité de la langue , le travail de recherche sur cette période noire , le mécanisme de départ qui permet de donner la parole aux victimes. Chapeau !
Cette pièce aurait plu à mon père qui mettait une cravate noire chaque 21 janvier
@Virginie Paquier Merci à toi Virginie, je suis heureux que cette pièce t'ait plu. Il s'agit de l'ouvrage qui me tient le plus à cœur à ce jour, où j'ai voulu mêler légèreté et douleur, dignité et bassesse, haine et amour, et malgré tout l'espérance à la fin. Et dans le respect des règles du théâtre classique (pour l'unité de lieu et d'action, c'était bien le moins :)
Merci encore, au plaisir de te lire sur tes page !
Bises
Patrick
@Jean Daigle-Roy Merci beaucoup pour votre appréciation sur cette tragi-comédie, qui se veut avant toutes choses une distraction, puis une source de réflexion pour le lecteur.
Pour ce qui est de votre réserve (bien légitime), je précise que cette pièce n'avait au départ pas vocation à être jouée: ce devait être un simple gag de quelques pages, avec de très courtes répliques, toutes têtes confondues. C'est au fil du temps que s'est dessinée cette possibilité d'en faire véritablement quelque chose, une œuvre plus sérieuse et plus profonde, mieux structurée. Et avec ce crescendo que vous avez parfaitement ressenti.
Bien à vous
-LGA
PS: Je n'avais pas compté les têtes. Cinquante-trois ! Pas mal, mais c'est bien moins que ce brave Sanson :)
@LAULAULA Je ne sais que dire devant te tels dithyrambes qui me laissent sans voix ! Mille mercis bien entendu, je suis ravi que toutes ces céphalectomies aient su, par leurs dialogues et répliques, susciter chez vous un tel enthousiasme. Ce commentaire me touche particulièrement, venant d'une auteure confirmée de votre trempe, car il s'agit à ce jour de l’œuvre qui me tient le plus à cœur parmi toutes mes créations.
Pour ce qui est de votre regret concernant Fouché, il est indéniable qu'il aurait mérité sa place dans la scène du vide-ordures, mais malheureusement il a échappé à la guillotine et a mené une belle carrière de chef de la police sous l'Empire puis d'ambassadeur sous la Restauration, n'étant plus à un retournement de veste près. J'aurais pu, toutefois, le citer indirectement comme je l'ai fait pour Turreau... Mais il y en a tant eu, de ces saloperies, qu'il est difficile d'en faire la liste, hélas !
Je rebondis sur votre suggestion de mise en scène, même si c'est effectivement compliqué au vu du sujet. On m'avait suggéré de le faire au moyen d'un film d'animation, mais si des comédien(ne)s sont volontaires, allons-y ! Si vous souhaitez en parler plus à l'aise, je vous invite à me contacter par MP, via ma page profil.
Merci encore pour cette avalanche d'éloges
Bien à vous
-LGA
Merci à vous @Alix Cordouan pour ce collier d'étoiles au firmament des condamnés ! Cette période de notre Histoire est fascinante, et si ma pièce suscite l'envie d'en découvrir plus (comme ce fut le cas pour moi) j'aurai atteint mon objectif !
Bien à vous
-LGA
Merci à vous @Phillechat 2, une comédie traitant du couperet se doit effectivement d'être bien ficelée :)
Quant à oser l'alexandrin, c'est une idée que je conseille à tous, tant est gratifiant cet instant où, après son ciselage, on le voit naître comme un tournage d'ébéniste, on le lit et s'en imprègne comme un parfumeur avec sa création...
Bien à vous
-LGA
Oser les alexandrins : quelle idée ! En tout cas c'est rudement bien ficelé !
@Annie Pic Merci pour ce commentaire, vous avez saisi le sens de la pièce: un regard cynique pour faire ressortir l'absurdité de la situation, et en transcender l'horreur par l'humour noir.
Bien à vous
-LGA
Bonjour @galodarsac
Belle œuvre, originale, et symbolique.
La faiblesse humaine en vers ce n'est pas anodin,
Les têtes tombées, préludes à d'autres massacres, annoncent la fin
D'un monde de déni et de mépris qui se délite.
J'adhère totalement à votre pièce version dérisoire,
Mais respectueuse du tragique de l'histoire.
Bien à vous, Annie
@Alhéna Skat Merci beaucoup pour ce beau collier d'étoiles et les éloges qui l'accompagnent !
La comparaison avec Dante est sans doute le plus beau compliment que puisse recevoir un poète !
Quant à la déesse Fama, elle sera la bienvenue... d'ailleurs j'y travaille, qui vivra verra !
Bon apéritif (raisonnablement), et à bientôt sur vos propres pages :
Bien à vous
Patrick
@JP MABILLE Merci beaucoup pour ces étoiles et ces éloges, j'espère aussi pouvoir réaliser une telle mise en scène mais je dois trouver les gens compétents pour cela. Mais j'y pense, j'y pense...
Le passage de la Du Barry était un intermède un peu plus léger entre les considérations politiques des aristos et l'arrivée de Sa Majesté. Je l'ai volontairement écourté pour que cela ne ressemble pas à un retour à la 1ère scène (je ne me lui ai autorisé que ce lapsus).
Quant à la surenchère des deux ordures pour savoir lequel à la plus longue (liste de cadavres), elle a pour but de montrer la noirceur de ces âmes, tout en rappelant des vérités que l'on a tendance à (vouloir) oublier.
Mais le plus important est le triomphe de la Poésie à la fin !
Bien à vous
-LGA
@galodarsac
Combien de guillotinés dans votre ouvrage en alexandrins parfaits, sans en raccourcir aucun !
J'en ai le souffle coupé ! Les mots me manquent et, pour un peu, j'en perdrais la tête.
Je meurs d'envie de voir sur scène tous ces crânes rouler et tournebouler. Puisse votre pièce tragi-comique voir le jour !
J'avoue (tout en espérant que ce mea culpa ne me vaudra pas la mort) avoir été particulièrement interloqué et amusé par la du Barry "fallait-il que je le susse?" et par la joute verbale, s'érigeant en concours entre les esprits carnassiers de Carrier et Westermann.
Bravo !
@J-Pierre LAURIER En effet, et c'est aussi pour ça que Sanson retirait leur perruque aux ci-devant condamnés: parce que les faux tifs ne sont pas toujours coupables :)
Merci encore
-LGA
@JP LAURIER Merci infiniment pour ces deux salves étoilées, qui éclairent la scène et ses têtes d'un dernier soleil chaleureux ! Pour ce qui est de la "première", je doute fort qu'on trouve une troupe prête à incarner ces personnages pour la représentation unique ! :)
Plus sérieusement, un lecteur m'a suggéré un montage en animation, avec des têtes dessinées qui cherraient à tour de rôle et déclameraient leur tirade... Pourquoi pas, mais on n'en est pas encore là ! cela dit je creuse l'idée, elle fait son chemin...
Merci encore, bien à vous
-LGA
@A.P. Gounon Merci beaucoup Anne pour ces étoiles aussi scintillantes que votre sourire. Vous avez bien saisi la progression de cette pièce, qui monte en tension et se calme sur la fin, comme une bouffée d'espérance.
Je suis flatté que vous ayez retenu ce vers, qui peut effectivement, d'un certain point de vue, synthétiser l'esprit de l’œuvre... Bien vu ;)
Merci encore,
Bien à vous
-LGA
@Pierre d'Arlet
Cher Pierre, ce collier d'étoiles scintillantes
Illumine ma page avec un jour nouveau.
Merci d'avoir aimé ce modeste tableau
Aux rimes se voulant, avant tout, distrayantes.
Quelques pages, bien sûr, demeurent amusantes
Même si la plupart ont le goût du tombeau.
De la scène première au tomber de rideau,
J'ai voulu raconter ces histoires sanglantes.
Vous avez bien saisi, dans ce lent crescendo
Du léger vers l'horreur, le sinistre halo
Entourant cette époque exaltante et tragique.
Mais, sous le couperet lâchant leurs derniers mots,
Mes têtes ont voulu, de façon poétique,
Nous léguer l'espérance au cœur de leurs sanglots.
Merci à vous pour ce commentaire élogieux sur cette pièce, effectivement la plus longue de mes œuvres à ce jour (1582 vers, donc pas tout à fait autant que le Cid, qui en compte 1748 hors stances), et qui m'a donné goût à l'exercice: je pense que je le renouvellerai, même si je n'ai pas encore le sujet en tête (ou plus exactement, j'en ai trop pour pouvoir faire un choix judicieux).
Ma modestie légendaire dût-elle en souffrir, certains lecteurs m'ont confié que d'après eux certains vers "feront date"... Acceptons-en l'augure !
Merci encore
Bien à vous
Patrick
@Parthemise33 Merci beaucoup chère Annie, tes étoiles et tes éloges me vont droit au cœur ! Il est vrai que cette période de notre Histoire fut à la fois glorieuse et honteuse, lumineuse et sombre, pleine d'espérances et pourtant d'une barbarie sans nom. Si mes humbles vers peuvent contribuer à mieux la faire connaître, j'aurai doublement atteint mon but !
J'ai voulu terminer par les poètes, parce qu'après l'acmé du "vide-ordures" il fallait décompresser pour finir en douceur.
Quant aux dames, il était juste qu'elles eussent leur moment de gloire (il n'y a pas que ces deux-là d'ailleurs), puisqu'elles ont aussi eu droit au couperet...
Merci à toi
Patrick
Mon cher @Fernand Fallou, merci pour ce commentaire plein d'humour et les étoiles qui l'illustrent !
Je ne connaissais pas ce café Ramponneaux, apparemment il existait justement à cette époque-là... Dommage que je ne l'aie pas su plus tôt, j'eusse ajouté un quatrain le concernant !
Merci à toi
Patrick
@FANNY DUMOND Merci beaucoup pour ce beau collier d'étoiles, et les éloges qui l'accompagnent !
L'exercice était nouveau pour moi, car le théâtre est une forme de poésie assez différente des autres. Mais j'y ai pris goût et, probablement, je recommencerai ! (mais pas tout de suite :)
Bien à vous
Patrick
@Zoé Florent Merci beaucoup chère Michèle pour cette première salve accueillant la naissance (enfin !) de cet ouvrage au terme de sa longue gestation ! Tu en as parfaitement saisi l'essence, avec son crescendo partant d'une scène à l'esprit quelque peu "boulevard" jusqu'à l'horreur la plus indicible, en passant par la foi, le courage et la vertu, la noblesse des actions et des intentions, l'antagonisme d'un monde finissant et d'un autre qui démarre, et s'ouvrant finalement, malgré tout, sur une note d'espérance poétique.
Pour info le dernier jour deux quatrains supplémentaires se sont imposés à mon inspiration (je ne sais plus exactement où...), ce qui porte le nombre définitif de vers à 1582.
Merci également pour la double intention finale ;)
Bien à toi
Patrick