Annie Pic

Chère Parthemise33 / Je suis toujours impatiente de découvrir les merveilles que votre imagination, associée à votre plume aussi malicieuse qu'affutée, va nous servir. Et je ne suis jamais déçue. " Le lierre et le houx" ( il me semble, si je ne me trompe, l'avoir lu et mettre un peu perdu dans sa première version) me séduit davantage dans ce nouvel habillage, sensiblement épuré. Quant à l'espièglerie dont a fait preuve la Vicomtesse Dragonnette de Navacelles pour duper sa Majesté, elle m'a tout simplement enchantée. Bravo pour cette belle performance ! Bisous, bisous. Annie

La description du voyageur du futur fait froid dans le dos. D'une plume habile, l'auteur nous livre une silhouette énigmatique, un messager d'outre-temps. Cette même plume, libre, fait virevolter les mots, sans limite : elle balaie l'intrusion, d'un seul trait : le chaos ! La folie du monde saute aux yeux du voyageur. La plume s'en empare, et la transpose en fracture abyssale : celle de sa perception. La plume n'a pas de scrupule, elle balance sa putain de vérité : l'incompréhension. Lui vient du futur, la plume le saisit, le dissèque, l'éclaire sur nos aberrations, déclenche son dégout... Voilà, tout est écrit. Bravo à l'auteur. Et à sa plume indocile. Annie

Comment gérer une culpabilité que l'on traîne depuis 18 ans ? Ou comment s'en délivrer ? La narratrice, empêtrée dans ses propres délires, semble en quête d'un électrochoc — un déclic douloureux ou salutaire — pour enfin s'ouvrir à la vie. Cette histoire fantastique flirte subtilement avec l'absurde. Elle entraîne le lecteur dans les méandres de la mémoire, non seulement intime mais aussi collective. Merci pour le partage. Annie

Cette histoire est prenante. Pour moi, elle glisse doucement vers la lenteur du fantastique... avec une atmosphère qui ouvre la perspective d’une seconde lecture, plus symbolique, plus intérieure. Et c’est précisément celle-là qui m’a happée. La poésie et la douce folie qui émanent du narrateur m’ont entraînée dans le vertige des méandres d’un amour suspendu. Il y a dans cette osmose entre les deux personnages quelque chose de beau, de fragile… et d’étrangement hors du temps. La mort est là, omniprésente, mais jamais nommée. Comme si le silence autour d’elle rendait le lien plus fort encore. C’est ce flou assumé, qui fait toute la richesse du texte. Rien n’est explicite, tout est ressenti. Et c’est ce mystère, cette pudeur narrative, qui me touche profondément. Merci pour ce moment suspendu. Annie

« Comment une ouverture aussi minuscule pouvait laisser entrer une telle quantité de choses abracadabrantes... . Eugénio ne voyait rien, mais mesurait ce tas d’inutilité et de surabondance... » Voilà, tout est dit. Quelle puissante métaphore pour nous confronter à l'insipidité des réseaux sociaux, qui nous inondent à longueur de temps. Ce grand n'importe quoi qui trotte dans nos têtes, nous pousse à l'accumulation de l'inutile et finit par nous coloniser . Dépassé par le flot, plus le temps de rien, bouffé par les influenceurs et les followeurs, la lucidité s'est-elle éteinte ? Reste-t-il un espoir ? S'ouvrir au monde, apprendre à voir sans regarder, l'introspection sauvera-t-elle Eugénio ? Merci pour le partage Antoine Guy. J'ai suivi avec grand intérêt les détours métaphysiques de cette trame singulière. Annie