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Genèse de la dystopie, sous-genre littéraire de la SFF
Après la révolution industrielle, les années 1900 donnent les premiers signes sociaux d’une société qui n’a pas réussi à abolir les inégalités par la croissance. La technologie n’apporte pas le bonheur, et de nombreux écrivains commencent à manifester dans leurs romans l’angoisse d’une société industrielle qui vit pour et par la technologie. La peur du totalitarisme, des hommes esclavagisés par la machine donne naissance à des chefs-d’œuvre comme : La machine à explorer le temps de H.G.Wells et le Talon de fer de Jack London.
Apparu au 19e siècle, ce genre littéraire est reconnu et célébré du grand public grâce à des romans comme Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley (1932), 1984 de George Orwell (1948) ou encore Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (1953), désormais considérés comme classiques de la science-fiction. Ces livres à succès sont donc les précurseurs de la dystopie et c’est aujourd’hui au tour de la littérature de jeunesse d’exploiter le filon.
Origines et racines de la littérature dystopique
Étymologiquement, dystopie signifie lieu néfaste contrairement à utopie qui dit lieu inexistant. Les œuvres dystopiques sont des caricatures qui dénoncent l’évolution de la société. Le but : mettre en garde sur le totalitarisme politique et le contrôle social.
L’objectif est de sensibiliser et de prévenir le manque de réflexion des citoyens et de les alerter sur les principes supprimant l’individualité. Sous des apparences trompeuses -lieux d’épanouissement, d’organisations, d’ordres et de logiques-, le manque de droit et l’absence d’éthique règnent dans les sociétés dystopiques.
Qu’est ce qu’un roman de dystoptie ?
La dystopie met en scène un monde né de l’imagination. Sa forme est celle d’un roman. Ce sont des ouvrages de science fiction qui décrivent donc un état du futur. En cela ce sont des romans d’anticipation. L’État et les structures politiques qui y sont associés sont conçus pour se reproduire et durer éternellement. C’est leur mode de fonctionnement et ce sont leurs rouages qui importent, et non pas les valeurs qu’ils peuvent apporter à leurs habitants.
La dystopie décrit ainsi le monde le pire qu’on puisse imaginer. En s’inspirant des peurs, des angoisses, des craintes, des guerres et des bouleversements, leurs auteurs veulent prévenir et préserver les citoyens de la dictature militaire, des oppressions et des conditionnement psychologiques de toutes natures. Le but ultime étant de mettre en avant des valeurs de liberté, d’autodétermination, d’épanouissement propre au genre humain.
Selon les auteurs, les récits démarrent soit dans une société qui glisse imperceptiblement vers une forme de dictature, par la guerre, l’évolution de la technologie, ou l’action de l’homme ; soit dans des sociétés totalitaires qui apparaissent parfaites dans un premier temps mais dont les mécanismes pervers se dévoilent peu à peu.
La littérature d’anticipation négative ou le genre dystopie pose la question de la cohésion d’une société dont l’organisation détruit les fondements sociaux. En cela il s’apparente à de la politique-fiction et des principes d’anticipation scientifiques. Entre 1830 et 1950, espace de convergence avec la science-fiction, la production dystopique en France s’avère abondante. Albert Robida à René Barjavel en sont des emblêmes.
Les caractéristiques d'une dystopie
les dystopies sont souvent caractérisées par :
Une société autoritaire :
Dans une dystopie, la société est souvent régie par un gouvernement autoritaire qui a un contrôle total sur la vie des citoyens.
Un manque de liberté :
Dans une dystopie, les citoyens n'ont souvent pas de liberté et leurs actions et leurs pensées sont surveillées de près.
Une technologie avancée :
Les dystopies présentent souvent une technologie avancée utilisée pour contrôler la population ou pour des activités malveillantes.
Une rupture avec le passé :
Dans une dystopie, il y a souvent eu une rupture radicale avec le passé, et les citoyens ont perdu le sens de l'histoire ou de la culture.
Une résistance :
Dans de nombreuses dystopies, il y a une résistance qui se forme pour lutter contre le gouvernement oppressif.
Dans cette forme de contre-utopie, l’homme est il coupable ou victime de ses méfaits ?
Dans la dystoptie, l’homme n’est pas conscient de ce qu’il subit. La norme est la même pour tous et l’état d’« inconscience » lui fait accepter des conditions de vie détestables. Dans ces récits, la pauvreté règne, comme dans 1984 d’Orwell. Tout est usé, détérioré, la nourriture manque, les pénuries se répètent. Brimades et punitions se succèdent.
Contre-utopie est synonyme de dystopie. C’est l’intelligence ou plutôt la bêtise humaine qui transforme en enfer ce qui pourrait être un paradis.
Le philosophe Herbert Marcuse disait : "Les camps de concentration, les exterminations massives, les guerres mondiales, les bombes atomiques ne sont pas un retour à la barbarie mais l’application incontrôlée des progrès de la science, de la technologie et de la domination moderne".
Ainsi, des livres comme Nous autres de l’auteur russe Ievgueni Zamiatine nous montrent un monde où l'individu évolue dans un univers déshumanisé sans espace de liberté.
Mais l’homme est-il toujours le seul responsable de ses malheurs ? Dans la littérature dystopique, il n’en est pas forcément le seul artisan. Beaucoup de romans mettent en scène l’explosion de forces non maîtrisées par l’être humain : écologiques ou nucléaires par exemple. L’homme en est bien sûr partiellement responsable mais c’est surtout sa capacité à réagir, à réparer ou à aggraver la situation qui est au cœur du récit romanesque. L’homme est donc à la fois coupable et victime. Mais tant qu’un seul être est vivant, l’espoir persiste.
La dystopie a séduit la littérature jeunesse
Elle se développe dès les années 2000. Les héros, souvent des adolescents voire des enfants, doivent affronter un espace hostile. Ils se battent pour survivre ou pour restaurer un monde meilleur gâché par les adultes ou leurs aïeux. Ils présentent toutes les qualités des héros traditionnels : courage, loyauté, bravoure. Ils résistent, se révoltent contre l’injustice, la manipulation, la dictature. L’amitié et la solidarité sont des sentiments très présents qui les aident à dépasser les obstacles.
Cette contre-utopie est désormais au centre de la littérature appelée « cross-age » ou « youg adult ». C’est le blockbuster Hunger Games de Suzanne Collins, publié chez Pocket Jeunesse, qui a véritablement popularisé ce genre. L’histoire : la société a institué un jeu de télé réalité pour domestiquer le peuple par la peur. Il consiste à mettre face à face deux enfants, une fille et un garçon dans 12 régions soit 24 participants, qui se battent à mort dans une arène où il ne peut y avoir qu'un seul vainqueur. Angoisse, bravoure, révolte en perspective.
Les questions que posent les romans de dystopie aujourd’hui
La littérature dystopique pose des questions brûlantes. Que deviendront demain nos libertés alors que nos mails et nos conversations téléphoniques peuvent déjà être filtrés et surveillés par des agences spécialisées ? Nous sommes tous géo-localisables grâce à nos portables et nos multiples cartes.
Quid de la reproduction humaine et de la parentalité alors que prolifèrent dans le monde des banques de spermes, d’ovules et des entreprises qui louent les services de mères porteuses ? Que l’on peut faire des greffes d’organes essentiels achetables sur le marché international ?
Conséquences humaines, sociales ou éthiques de l’utilisation de technologies dans les disciplines numériques et la biomédecine, ce sont les questions principales que les œuvres littéraires dystopiques soulèvent aujourd’hui.
La dystopie : un genre boudé qui n’a pas encore une vraie reconnaissance en littérature.
Un mouvement lourd d’intellectuels fait un procès à la dystopie pour sa structure narrative pauvre, ses personnages stéréotypés et la primarité du récit servant exclusivement une démonstration. Ils accusent ce genre littéraire « d’intérêt stylistique pauvre, conçu par des esprits scientifiques sans imagination ». Le genre a ainsi souvent été réduit à une caricature.
À quoi servent les récits dystopiques ?
Ce type de récit est essentiellement idéologique. Ce sont les craintes dont il est porteur qui sont le sujet de ces fictions. C’est donc le discours social qu’il faut entendre. La dystopie est parfois datée : bombe nucléaire, guerre, arme chimique. Pourtant, faire dominer une datation thématique peut aveugler sur la qualité littéraire de ces textes en masquant leur dimension créative.
Deux grands romans de dystopie
>Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, publié en 1932. En mettant en scène un monde parfait où tous les besoins sont satisfaits : travail, nourriture, vêtements, et surtout ces pilules du bonheur qui créent une atmosphère euphorique, le livre fait événement. Mais aucun être n’est libre, et cette vision idyllique dépeint une société de l’enfer et de l’autoritarisme. Et de s’interroger sur une société moins parfaite, déséquilibrée mais où la liberté règne comme une valeur dominante.
>1984, le roman d’Orwell sorti deux ans après la fin de la seconde guerre mondiale, combat les systèmes totalitaires symbolisés dans ce cas par Big Brother. Manipulations, révisionnismes, propagande, culte de la personnalité persuadent tous les jours les citoyens que leur vie est idéale. Son slogan : « la guerre, c’est la paix ; la liberté, c’est l’esclavage ; l’ignorance, c’est la force » a donné naissance au concept de « société orwellienne » que d’aucuns comparent à notre société d’aujourd’hui.
L’habileté de ces romans est de présenter des pays, des planètes établis comme une utopie, un lieu parfait de quiétude où chacun est à sa place et remplit son rôle, un monde sans préjugés et sans heurts. Et pourtant la liberté est sacrifiée pour préserver la paix.
Le courant dystopique est très répandu au cinéma.
Il s’agit souvent d’adaptations de romans de ce même genre : 1984, Fahrenheit 451, Le meilleur des mondes, Orange mécanique, L’Armée des douze singes, Blade Runner, V pour Vendetta, Matrix, etc. Ce sont autant de films qui présentent un futur désastreux où les hommes sont esclavagisés, abrutis, matés par des formes d’autorités intolérantes menées par des minorités. Bien sûr, la mission des héros est de libérer ces hommes conditionnés et prisonniers de cet état, et surtout de leur rendre conscience. Le plus souvent tout type d’art est prohibé puisque les arts sont considérés comme source des émotions et sèment des germes de liberté.
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